Carlos LUTANGU
Sculpteur



Carlos a reçu une bourse pour financer la réalisation de ses travaux à l'atelier des artistes en exil 


Quel est votre parcours artistique ?

Durant mes études (Beaux-Arts), j’acquiers les techniques de base en modelage, le travail avec l’argile, le travail sur bois. Au curs de stage, j’apprends les techniques du  bronze, ra gravure, le moulage en cire.En 2014, je crée avec des amis artistes le collectif « les ateliers Buanya » qui regroupe une majorité de sculpteurs. C’est au seine de ce collectif, que je réalise mes premières sculptures  et que j’expose à Kinshasa dans l’espace public, aux Beaux-Arts, à l’Espace Polidor et l’Espace Evolué. A Paris, je suis une formation aux ateliers du Carrousel du Louvre. Je développe de nouvelles techniques, approfondis mes connaissances en soudure, m’intéresse au travail sur marbre. J’expose pour la première fois à Paris dans les vitrines des galeries Valois du Palais Royal. 

Je souhaite suivre une nouvelle formation en ferronnerie d’art. Je m’inspire de la culture ancestrale et traditionnelle africaine.  Depuis mon arrivée en France en 2017, je m’’ouvre aux arts contemporains, m’inspire de la Nature et des objets du quotidien. Je souhaite créer une tête réalisée à partir de mégots de cigarette.   
 

Quel regard portez-vous sur votre profession ?

À travers de nombreuses rencontres et échanges avec des artistes professionnels, je me rends compte de la difficulté aujourd’hui en France de se professionnaliser dans le milieu des arts. Mais comme l’art est une passion pour moi, je vais continuer à me battre. Je souhaite élargir mon réseau professionnel, je souhaite me former et travailler encore plus dur pour réussir à devenir un artiste professionnel, et faire connaître mon art auprès d’autres artistes, auprès du milieu culturel français. L’art n’est pas un business. Ce n’est pas un métier qu’on fait pour vivre. C’est une véritable passion. Je souhaite pour ma part devenir un artiste reconnu pour mes œuvres. »

 

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ?

J’envisage d’avoir mon propre atelier professionnel et d’exposer dans différentes galeries. J’aimerais participer à plus d’expositions en France et en Europe, je souhaiterais élargir mes opportunités, avoir plus de contacts avec des galeries. Mon rêve serait de devenir un grand artiste. Le seul secret pour réussir, c’est le travail. 

 

Photographie : Antonin Amy-Menichetti