Clément a reçu une bourse afin de l'aider à suivre ses études à l’École du Nord.

Quel est votre parcours artistique ?
Mon parcours artistique est nourri de nombreuses influences. Ma découverte tardive du théâtre, à 17 ans en hypokhâgne. Mes racines rurales et prolétaires en Normandie. Ma rencontre avec les Compagnons Butineurs avec qui j'ai découvert le clown et le théâtre in situ. Ma formation universitaire à Paris, en licence d'Arts et de Philosophie et en master Études de genre. Mes engagements dans des associations militantes. Ma famille choisie. Ma rencontre avec la performance à Saint-Denis. Ma formation de deux ans en tant que comédien. Mon entrée à l'école du Nord. Mon besoin d'écrire les histoires que je ne trouvais pas ailleurs.

 Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Je pense qu'il y a un début de prise de conscience, surtout grâce aux nouvelles générations, de la nécessité de renouveler nos récits. Il ne suffit pas de se réapproprier des histoires pré-existantes, quasiment toutes écrites par les mêmes points de vue. Nous avons besoin de mettre en valeur des histoires ignorées ou oubliées et de construire de nouvelles mythologies théâtrales et donc, politiques.

 Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Je ferai la même chose qu'aujourd'hui mais toujours différemment. Un mélange hétéroclite d'écriture, de mise en scène, de jeu, de militance, de créations à la fois en in situ, en rue et en salle. J'espère que je serai toujours en train de chercher, d'explorer, de créer des zones de laboratoires.