Fiona PUYO
Golfeuse


Quel est votre parcours artistique ?
J’ai joué pour la première fois au golf quand j’étais en 4ème au Venezuela. J’accompagnais mon père sur un parcours en plein milieu de la jungle exubérante vénézuélienne aux alentours de Caracas. Je faisais beaucoup de sport à l’époque, de la natation, du basket et du tennis mais faire du golf était aussi un moment privilégié avec mon père. C’est lorsque nous sommes rentrés en France à Pau, j’entrais alors en classe de 3ème, que j’ai rejoins une école de golf où j’ai pris goût au golf de compétition. Je n’ai plus jamais laissé les clubs et j’ai fais tous mes choix en fonction de ce sport. Je suis devenue professionnelle de golf après 9 ans de pratique. 


Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession 
?
C’est un beau métier et je me sens privilégiée de pouvoir pratiquer ce sport au plus haut niveau. C’est ma passion et à la fois mon travail, c'est parfois difficile quand les choses ne se passent pas comme on le souhaiterait. C’est un sport qui peut se jouer très longtemps si l’on trouve le bon équilibre. Le golf est un bon moyen pour véhiculer des valeurs tels que le respect, l’honnêteté, l’esprit sportif, la créativité et l’humilité. C’est un art de vivre que je souhaite partager avec les jeunes. Cependant, je constate que l’on transmet de moins en moins ces valeurs dans notre jeu car le résultat prend le dessus mais il me semble que cela ne s’applique pas qu’au golf. 


Quand considérerez-vous avoir émergé ?
J’ai eu une expérience fascinante l’été dernier lorsque j’ai rencontré un professeur de golf dans le Wisconsin. Après avoir lu son livre, j’ai souhaité absolument rencontrer cette personne. Il m’a aidé à comprendre ce qu’était le golf et j’ai pu retrouver l’amour pour le jeu. Depuis ce moment là je sens que je progresse énormément dans mon jeu, jour après jour. Je me concentre beaucoup plus sur le jeu comme la création de coups et la stratégie. 
Sur le plan des résultats, l’obtention de mon droit de jeu sur le LPGA sera un grand accomplissement dans ma carrière. 


Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Je me vois vivre aux Etats-Unis à plein temps et en train de jouer des tournois dans les quatre coins du monde sur le LPGA. Dans 10 ans, cela est bien loin mais j’aimerais être encore entrain de jouer en compétition, enchainer les participations à la Solheim Cup et partager ma passion pour ce jeu !  


Photographie : Emilie Arfeuil