Ines LESCUDIER
Golfeuse


Ines a reçu une bourse pour financer sa participation aux compétitions internationales


Quel est votre parcours sportif ?

J’ai commencé le golf à l’âge de 5 ans, ma famille étant golfeuse aussi. À vrai dire j’ai failli naître sur un parcours de golf. À 14 ans, je participe à ma première sélection en équipe de France lors d’un match contre l’équipe espagnole. Par la suite, j’ai été sélectionnée  cinq fois en championnat d’Europe par équipes, et j’ai remporté, aux Etats-Unis, deux tournois universitaires, dont un en établissant un record pour mon université (7 birdies d’affilée).

 

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?

Le monde du golf est en train de changer, spécialement en France avec des joueurs comme Victor Dubuisson et Alexander Levy. Néanmoins, le golf féminin n’est toujours pas apprécié à sa juste valeur. Il faut laisser du temps au temps mais aux Etats-Unis le golf féminin est en train d’évoluer. C’est pourquoi j’ai choisi une carrière outre Atlantique. Je compare toujours le golf au tennis et auparavant le tennis féminin était sous-évalué comparé au tennis masculin, jusqu’à ce que les joueuses professionnelles se rebellent et obtiennent des rémunérations très similaires à leurs homologues masculins. Le tennis féminin est aujourd’hui aussi médiatisé que le tennis masculin. Je pense que la même situation arrivera en golf.

 

Quand considérerez-vous  avoir émergé ?

Partir aux Etats-Unis a été un élément déclencheur. Au début, j’ai eu beaucoup de difficultés à m’adapter à cette culture complètement différente, et à être loin de ma famille et de mes amis. Mais les Etats-Unis m’ont ouvert les yeux sur ce que je voulais faire plus tard. Au bout de deux ans là-bas, après avoir remporté mon premier tournoi universitaire, j’ai réalisé que d’une part jouer au golf était ce que je voulais vraiment faire et, d’autre part, que je pensais avoir le niveau et la motivation pour y arriver. Mes progrès au cours des trois dernières prouvent que lorsque j’ai quelque chose en tête, je me donne les moyens d’y arriver.

 

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?

Dans cinq ans je me vois sur le LPGA et dans le top 50 mondial, plusieurs victoires et une sélection en Solheim Cup. Dans 10 ans, comme je l’ai toujours dit, la famille étant très important pour moi,  j’espère que j’en fonderai une et, sur le plan professionnel, j’aimerais être encore sur le LPGA ou m’être reconvertie dans le coaching à haut-niveau.

 

Photographie : Emilie Arfeuil