Jade LABESTE
Comédienne

Jade a reçu une bourse afin de l'aider à suivre ses études au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris.

Quel est votre parcours artistique ? 
Pour moi tout a commencé par la découverte et la pratique de la danse vers l’âge de 14 ans. Le premier pied posé sur scène a été une révélation mais très vite l’expression par le corps me semblait restreinte. Il fallait y ajouter le verbe, la parole. Le théâtre s’est alors imposé comme une évidence. Je me suis alors installée à Paris et me suis dirigée vers l’École du Jeu (une formation théâtrale axée sur le travail du corps). J’ai ensuite eu l’opportunité de tourner dans deux longs métrages : Volontaire d’Hélène Fillières et Nos Vies Formidables de Fabienne Godet. J’ai ensuite passé le concours du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris où je suis rentrée en septembre 2017. J’y suis actuellement une formation intensive d’une durée de trois ans. 

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre profession ? 
Que ce soit hier ou aujourd’hui, je pense qu’être acteur est avant tout une vocation. Être porteur/ messager d’une parole et la transmettre au mieux. Aborder d’autres dimensions, d’autres réalités est aussi l’une des plus grandes richesses de cette profession.
Louis Jouvet disait : « Le corps du comédien devient un réceptacle de l’esprit par la sensation, de l’esprit d’un autre, d’une autre âme que la sienne. » 
Avoir la possibilité de vivre une vie que nous n’avons pas vécue et que peut être nous ne pourrons vivre... c’est magnifique. L’acteur peut représenter toute l’humanité et parfois même au-delà.

Comment vous voyez vous dans 5 ans ? 10 ans ? 
J’espère avoir la chance de pouvoir exercer et vivre de ce merveilleux métier de façon forte et saine. Avoir l’opportunité de faire des choix artistiques, travailler sur des projets enrichissants sur le plan spirituel et humain.  Passer par la Comédie Française, qui reste une grande institution, serait également une belle opportunité.

 

Interview réalisée en 2019
Photographie : Amandine Besacier