Maud FORGET
Réalisatrice



Maud a reçu une aide à l'écriture pour son prochain court métrage

Quel est votre parcours  artistique ?

En tout premier lieu, je suis comédienne depuis plus de quinze ans. J’ai commencé par le cinéma en jouant le rôle titre du film MAUVAISES FREQUENTATIONS de Jean-Pierre Améris avec Lou Doillon et Robinson Stévenin. J’ai ensuite rencontré Olivier Dahan pour LA VIE PROMISE où je jouais la fille d’Isabelle Huppert. Se sont enchaînés d’autres longs-métrages, notamment pour le réalisateur Xavier Gens, du théâtre et des TV films. L’envie de réaliser est venue sur le tard.

 
Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
C’est très cliché ce que je vais dire mais c’est à la fois le plus beau métier du monde mais le plus difficile. Il est de plus en plus instable et précaire. J’ai mis du temps à le comprendre mais, à l’heure d’aujourd’hui, si on veut faire son métier, il faut créer ses propres projets et tenter de ne pas dépendre du désir de X ou Y. Ne pas attendre. Et faire. Surtout faire. C’est peut-être plus ardu mais j’ai l’impression qu’on en tire plus de bénéfices. Plus personne n’est attendu. Il faut savoir surprendre et se renouveler constamment. Je trouve que ça décuple notre force créatrice. Au fur et à mesure que j’avance dans ce « métier », je me rends compte que rien n’est acquis. Que l’on apprend vraiment tous les jours et qu’il ne faut absolument pas se reposer sur nos lauriers. C’est passionnant et très stimulant.

Quand considérerez-vous  avoir émergé ?
Pour l’instant pas encore. J’ai un rapport particulier avec le fait d’être comédienne et de le dire. Pour moi, ça viendra à la fin de ma vie quand je me retournerai sur mon parcours et que j’analyserai les rôles que l’on m’a confiés  et leurs diversités. Alors à ce moment là, je pourrai me dire «  Ah, oui. Tu as été comédienne ». C’est pour cela que la notion d’émergence est très abstraite pour moi.

  

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
J’espère que dans 5 ans ou 10 ans, je serai toujours en train de jouer. Et j’aimerais bien avoir réalisé un long-métrage aussi.  La vie est plus forte que tout. Elle a son lot de surprises. Il y a 3 ans, je ne m’imaginais pas capable de réaliser mon 1er court-métrage (en)vie, gagner un prix au festival de Saint-Jean-de-Luz et  rencontrer la fondation Porosus ! 


Photographie : Rémi Chapeaublanc