Oroubah DIEB
Peintre

Oroubah a reçu une aide à la création en partenariat avec l'Atelier des Artistes en Exil.

Quel est votre parcours artistique ? 
J'ai commencé mon parcours à Damas, en Syrie, j'ai étudié la sculpture dans plusieurs instituts (Institut Adham Ismael, l’Institut des arts appliqués). Puis, entre 1991 et 2012, j’ai coopéré avec le Ministère de la Culture syrien en participant à de nombreux événements et je me suis occupée de l'Institut des Arts Chantout, fondé par mon mari Hamoud Chantout. En 2012, j'ai commencé à peindre, avant je faisais essentiellement de la sculpture. Depuis 1991, j’expose à une échelle internationale (en Allemagne, au Canada, aux États-Unis, au Koweit, à Dubaï, en Syrie et au Liban). De 2012 à 2016, j’ai enseigné la sculpture et la peinture aux enfants réfugiés syriens avec l’association « Najda now » en Liban. Je me suis portée volontaire pour enseigner à des enfants syriens à Paris en coopération avec l’université américaine et l’association Souria Houria.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre profession ? 
J’exprime dans mes œuvres tout ce que j'ai a vécu personnellement. Avant la révolution en Syrie, je traitais de sujets sociaux (la maternité, l’amour, la danse…), et après la guerre, ces sujets se sont transformés, je m’intéresse principalement au thème de l’immigration et aux difficultés auxquelles les réfugiés syriens en exil doivent faire face.

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ? 
J’aspire à transmettre le message des Syriens réfugiés dans les camps, à l’échelle la plus large possible pour attirer l’attention sur ce peuple et essayer de les sauver. Je souhaite profiter des nouvelles expériences pour développer mes compétences et pour avoir la plus large audience possible, notamment à Paris. J’espère être connue d’avantage et accéder à des expositions dans des galeries prestigieuses.

 

Interview réalisée en 2018
Photographie : Céline Anaya Gautier