Paulina DEL CARMEN
Danseuse

Paulina a reçu une bourse pour participer à la manifestation Camping organisée par le Centre national de la danse.

Quel est votre parcours artistique ?
Je peux dire que la danse et la musique ont été une partie très importante de ma vie depuis ma naissance, même s'il n'y a pas de danseurs professionnels dans ma famille ; le mouvement et le rythme ont toujours été impliqués dans mon environnement. À 17 ans, j'ai été acceptée à l'Ecole de Ballet de Boston et j'ai ensuite obtenu une bourse pour participer au programme préprofessionnel du Conservatoire des Arts de Nutmeg dans le Connecticut, aux États-Unis, d'où j'ai obtenu mon diplôme de danseuse classique et contemporaine en 2009. Ensuite, j'ai rejoint une compagnie de cirque à Mexico où j'ai travaillé en tant qu'acrobate. En 2012, je me suis sentie à nouveau attirée par le monde de la danse contemporaine, et j'ai donc rejoint la compagnie mexicaine Apoc Apoc, tout en me produisant avec d'autres compagnies de danse au Mexique. En 2013, j'ai rejoint le Centro de Producción de Danza Contemporánea où je travaille depuis.  

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre profession ?
Je vis dans un pays avec de nombreux besoins sociaux où je dois constamment me demander si ma profession apporte un changement tout en comprenant le contexte dans lequel je vis. Je crois vraiment au mouvement comme moyen de donner du sens, de changer les perspectives et d'enrichir notre réalité. J'ai dansé et joué pendant une grande partie de ma vie et je me trouve maintenant à la recherche de nouvelles significations, de nouvelles nécessités afin de maintenir l'honnêteté que la danse exige pour exister.  

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Dans 5 ans, je me vois avec une perspective plus large de la scène de la danse en Amérique latine, j'aimerais vraiment apprendre et en savoir plus sur l'Amérique du Sud en particulier. Je me vois composer, créer de nouvelles pièces et travailler au Mexique avec des enfants issus de régions précaires du pays.

 

Cette interview a été réalisée en 2018
Photographie : Céline Anaya Gautier