Tim DARNI
Navigateur
Tim a reçu une bourse pour participer à la la Mini Transat 2021
Quel est votre parcours sportif ?
Naviguant depuis mon plus jeune âge, je me lance dans la compétition, à 18 ans, après avoir obtenu mon BAC. Ma passion pour ce sport et mon investissement dans ce que je fais, me permettent de participer à plusieurs courses en Class40 et notamment à la Transat Jacques Vabre, à seulement 19 ans (plus jeune compétiteur de l’épreuve en 2013). Puis une histoire humaine et une rencontre font que je deviens équipier à bord du Multi 50 Olmix. Je participe ainsi à de grandes épreuves, telles que la Carribean600 ou encore le Record SNSM, aux côtés de marins expérimentés. Après ces riches expériences, je me lance en solitaire, sur mes premières courses, en Mini 6.50, qui me mèneront, au cours de plusieurs régates, de l’Espagne à l’Irlande. C’est ainsi que j'ai réussi à me qualifier pour la Mini Transat qui a eu lieu au mois de septembre 21. Ce fut ma 4ème traversée de l’Atlantique mais ma toute première en solitaire.
Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Le sport que je pratique, la course au large, est en plein essor. La part de rêve que l’on peut véhiculer en naviguant sur les océans est colossale et les similitudes entre mon projet sportif et la vie en entreprise sont nombreuses, ce qui attise la curiosité de plus en plus de monde. Cela me permet de partager ce que je fais et c’est très enrichissant personnellement et professionnellement. Technologiquement parlant, je trouve cela passionnant car cela évolue très vite et j’apprends tous les jours de nouvelles choses. Je pense qu’il y a encore beaucoup de belles histoires à écrire à propos de la course au large, et je compte bien être l’auteur de quelques unes.
Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Dans 5 ans, j’aimerais avoir pu participer au Vendée Globe. C’est vraiment l’objectif de ma carrière sportive. Faire une première fois ce tour du monde en solitaire et le finir serait une belle façon d'évoluer durant ces 5 prochaines années. A plus long terme, dans 10 ans, je dirais qu’avoir les moyens sportifs et financiers pour aller gagner le Vendée Globe, au cours d’une seconde participation, serait un rêve. Mais je sais qu’il faut y aller étape par étape, alors même si je rêve très souvent à ce que j’aimerais réaliser, je reste concentré sur mes objectifs à courts termes.
Interview réalisée en 202I
Photographie : Julia Grandperret