Valéry CARNOY
Réalisateur
Valéry a reçu une aide à l'écriture pour son prochain long métrage
Quel est votre parcours artistique ?
Ma passion pour le cinéma est venue vers vingt ans, je me suis d’abord intéressé à la vidéographie et au documentaire, suite à une relation forte que ma mère a nouée avec la Casamance, une région du Sénégal, où elle vit partiellement. J’ai ensuite intégré l’institut national des arts de la scène à Bruxelles (INSAS), vers 25 ans, après avoir réalisé un master de psychologie sociale et interculturelle à l’université libre de Bruxelles. À l’Insas, je me suis spécialisé en direction de la photographie, avant de m’orienter vers la réalisation et l’écriture de fictions.
Quel regard portez-vous aujourd'hui sur votre profession ?
Je m’intéresse principalement à la fiction dans le cinéma, plus particulièrement à la comédie dramatique. J’essaye d’écrire des histoires réalistes avec des personnages et des situations hauts en couleur qui vont transcender le réel, le rendre spectaculaire et mémorable. J’aime jouer sur le contraste qui existe entre la violence et la tendresse, et créer des personnages plus attachants qu’héroïques. J’utilise principalement l’humour pour faire respirer un récit souvent dramatique. Pour moi le cinéma doit rester fondamentalement optimiste ; je veux dépeindre un monde, une société qui malgré sa diversité et ses inégalités, nous montre à quel point nous sommes connectés émotionnellement les uns aux autres. Je vois le cinéma comme un médium qui me permet de raconter des histoires microscopiques, qui se focalisent principalement sur l’altérité humaine.
Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
J’espère rester optimiste et donner vie aux deux projets de longs métrages que je suis en train de développer : « La danse des renards » et « les amours spectaculaires ». Deux projets fondamentalement différents qui explorent pour le premier la comédie dramatique, l’adolescence et la virilité excessive, et pour le second, la comédie romantique, l’adultère et la double vie.
Interview réalisée en 2021
Photographie : Julie Glassberg